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Une maman en difficulté, c’est une femme qui souffre.

 

Parce qu’il ne suffit pas toujours d’être enceinte pour « devenir maman », bien des femmes se sentent perdues dès la fin de l’accouchement.

Après avoir été au centre de l’attention pendant 9 mois, non seulement elles passent subitement au second plan, mais en plus, on attend d’elles qu’elles sachent instantanément quoi faire, quand et comment.

Elle désirait vraiment ses enfants. Elle avait rêvé d’eux pendant des années. Alors chaque moment serait un instant de pur bonheur, non ?

Non.

Il se trouve que la maternité impliquait beaucoup plus que ce à quoi elle s’attendait.

Kate Jacobs

Le club des tricoteuses du vendredi soir

Bien sûr, son corps est plus ou moins déformé, marqué, douloureux. Ses émotions sont, au mieux, instables et nul n’a jamais appris à être maman.

Mais il est hors de question de faillir !

Ni la société, ni les papas, ni les grands-mères (pourtant bien placées pour savoir) ne le permettent.

C’est là que la souffrance s’installe…

Pour moi, il y existe une grosse différence entre ETRE en difficulté maternelle et AVOIR des difficultés maternelles.

C’est une question de degré dans le mal-être et dans la conscience qu’on en a. Je vous détaille ça juste après.

Mamphilae

Être en difficulté maternelle.

Aussi difficile à croire que ça paraisse, certaines femmes arrivent à se persuader, au cours de leur grossesse, ou après une naissance, de leur incapacité à être mère. C’est ce que l’on appelle la difficulté maternelle.

Il ne s’agit évidemment pas d’une incapacité physique, puisque la personne concernée est soit enceinte, soit nouvellement accouchée. C’est plutôt une impossibilité humaine et technique d’être conforme à l’idée qu’elle se fait d’une “bonne mère”.

La venue de ce bébé provoque chez elle un séisme émotionnel totalement incontrôlable qui vient remuer profondément sa construction psychique. Cela fait remonter de son subconscient ses propres ressentis de bébé en devenir ou de nouveau-né.

Très souvent, ces “remontées” sont particulièrement douloureuses. Elles provoquent de grosses perturbations cognitives, psychiques et somatiques. Ainsi, une maman en difficulté maternelle peut perdre la notion du temps, avoir des difficultés de locution. Ou encore être ralentie dans ses mouvements, devenir plus agressive qu’elle ne le voudrait, verbalement et physiquement. Mais surtout, elle risque une très grave dépression.

Elle est si intimement convaincue de son incapacité, qu’elle peut aller jusqu’à s’imaginer mettre son bébé en danger, potentiel, mais permanent.

Profondément honteuse, elle culpabilise beaucoup et cache autant que possible son problème. Soit en prenant trop de distance avec son enfant, soit en devenant la mère la plus parfaite et la plus impliquée possible.

Dans un cas comme dans l’autre, la relation mère-enfant est instable, voire destructrice, et le développement psychique du nouveau-né peut s’en trouver gravement perturbé. Cette situation fini par mener la maman tout droit au burn-out ou même jusqu’aux idées suicidaires sans qu’elle n’ose seulement en parler.

Une maman qui EST en difficulté maternelle a besoin de soins.

J’étais si prête à m’effacer toute entière. […] Mais j’ai quand même été déprimée, j’ai quand même passé dix mois sans dormir et un an à faire pipi en éternuant.

Cécile Doherty-Bigara

Nouvelle mère

Avoir des difficultés maternelles.

Pour autant, toutes les mères “trop” ou “pas assez” ne sont pas obligatoirement en difficulté maternelle. Même si, très souvent, elles ont des difficultés maternelles.

En effet, il arrive qu’une maman peine à éduquer, soutenir et parfois nourrir son enfant aussi bien qu’elle le voudrait. Qu’elle ait du mal à s’adapter à son statut de personne “pilier” sans laquelle rien ne peut avoir correctement lieu. Qu’elle n’arrive tout simplement pas à se remettre physiquement de la grossesse et/ou de l’accouchement aussi vite qu’elle l’avait espéré.

Bien souvent, là aussi, se sont les héritages familiaux qui ressurgissent et provoquent des failles dans le bon déroulement de la maternité. Pourtant, une trop forte pression sociétale, un manque de soutien des proches ou la spécificité de l’enfant peuvent également déstabiliser cette mère.

Quoiqu’il en soit, elle ne se sent pas forcément “incapable” d’assumer son rôle ; elle pense plutôt être “mauvaise” alors qu’elle est tout simplement à bout de force. Cette impression de ne pas y arriver peut, bien sûr, déséquilibrer la relation mère-enfant et perturber le développement psychique de ce dernier. Mais la plupart du temps, la maman au bout du rouleau a conscience d’avoir besoin de soutien. Elle hésite moins à se confier même si elle choisit avec soin à qui elle parle et ce qu’elle dit.

Certes, cette femme doit être rassurée, accompagnée et surtout écoutée, mais elle possède, en son fort intérieur, la force et la résilience nécessaires pour changer son état d’esprit et retrouver son équilibre.

Sauf si le problème est très ancien (ou très profond), elle n’a pas besoin de prise en charge médicale.

Une maman qui A des difficultés maternelles a besoin d’aide.

Je me propose de vous accompagner vers l’apaisement, de vous permettre de retrouver votre confiance en vous comme en la vie, de trouver et agrandir cette force tranquille qui vous habite afin que vous puissiez réparer votre maternité, ré unir votre famille et embellir le monde.

Mamphilae

Pour aller plus loin…

  • Pour de plus amples renseignements et peut-être une première aide concernant la difficulté maternelle, je vous conseille de visiter le site d’Élise : www.maman-blues.fr

  • Pour le plaisir de lire et la joie de vous reconnaître dans l’expérience d’autres femmes, je vous conseille le livre de Cécile Doherty-Bigara : “ Nouvelle Mère” ou celui de Kate Jacobs : “Le club des tricoteuses du vendredi soir”.
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